Selon un communiqué du procureur, les faits se sont produits mercredi vers 20H15 à Dumbéa, au nord de Nouméa, la principale ville de la Nouvelle-Calédonie, alors que les violences dans cet archipel français du Pacifique sud semblaient retomber seize jours après l’éruption d’émeutes urbaines ayant fait sept morts.
Le procureur Yves Dupas a ouvert deux enquêtes distinctes. L’une vise l’homme blessé, pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique » ; l’autre porte sur une recherche des « causes des blessures sur l’homme interpellé » par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN, unité d’élite de la gendarmerie).
Dans cette dernière enquête, le procureur affirme toutefois qu' »à ce stade, l’hypothèse privilégiée par le parquet est celle d’un usage nécessaire et proportionné » de la force « dans une action de défense légitime (…) ».
Alertés de la présence d’un « groupe d’individus alcoolisés », les gendarmes se sont retrouvés face à une « quinzaine d’individus observant un comportement très hostile », selon Yves Dupas.
L’un d’eux a pris la fuite, puis tiré au fusil vers les membres du GIGN, a-t-il affirmé. Un gendarme a alors ouvert le feu « à six reprises vers le tireur », après de nouvelles « sommations », dans une « action de riposte ».
Le « tireur » a ensuite été « retrouvé, blessé », et hospitalisé, toujours selon le communiqué.
« En dépit d’une intervention chirurgicale, son pronostic vital est toujours engagé, les constatations médico-légales faisant état de la présence de deux projectiles, l’un au niveau du thorax et l’autre à l’épaule », a encore souligné Yves Dupas.
Enfin, a-t-il indiqué, trois personnes soupçonnées de jets de pierres en direction du GIGN ont été interpellées au même moment et leur garde à vue se poursuivait jeudi.