Le FLNKS « constate avec gravité que l’État français a définitivement choisi la voie de l’entêtement, du passage en force et de la menace politique », écrit le mouvement dans un communiqué.
La ministre française des Outre-mer Naïma Moutchou avait annoncé le 14 novembre, au dernier jour d’un déplacement dans l’archipel du Pacifique sud, la tenue de cette « consultation citoyenne anticipée ».
L’accord de Bougival, signé le 12 juillet entre l’État, une partie des indépendantistes et les non-indépendantistes, prévoit notamment la création d’un État de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre. Le FLNKS l’a rejeté car il le juge « contraire au processus de décolonisation » du territoire français du Pacifique sud.
Selon un courrier officiel que l’AFP a pu consulter, cette consultation devra se tenir au plus tard le 15 mars 2026, date du premier tour des élections municipales en France.
Le corps électoral envisagé serait celui des précédentes consultations référendaires, restreint aux natifs et aux personnes arrivées dans l’archipel avant 1994 et leurs descendants.
La question posée serait la suivante: « Etes-vous favorable à la mise en oeuvre de l’accord de Bougival publié le 6 septembre 2025 au Journal officiel de la République française ? ».
Bougival est « un projet d’accord élaboré à Paris, présenté comme simple base de travail puis transformé unilatéralement par l’État comme un accord sans aucune validation politique », estime le mouvement indépendantiste.
Le référendum sur l’accord de Bougival devait initialement avoir lieu après l’adoption par le Parlement d’une loi constitutionnelle permettant la mise en oeuvre du texte.
Mais, du fait notamment de la chute du gouvernement de François Bayrou à la fin de l’été, le parcours législatif a pris énormément de retard.
L’absence de consensus local sur Bougival rend également incertain son adoption à la majorité des 3/5e par le Congrès, -qui réunit les deux chambres du parlement français-, condition imposée pour toute révision constitutionnelle.




