Ces violences, déclenchées par un projet de réforme du corps électoral, avaient fait 14 morts et causé plusieurs milliards d’euros de dégâts. Elles ont paralysé l’économie et fait plonger les recettes fiscales, aggravant des finances publiques déjà fragiles.
Soutenu par les Loyalistes, le Rassemblement-LR et les indépendantistes de l’UNI, le texte prévoit environ 160 millions d’euros d’économies sur trois ans, dont près de la moitié sur les dépenses sociales.
Ces mesures incluent une réduction des allocations familiales pour certains ménages, la baisse de l’aide au logement ou un moindre remboursement des soins de ville.
Pour Thierry Santa, membre du gouvernement en charge du budget, ce plan n’est qu' »une étape » avant d’autres réformes et était une condition pour débloquer la deuxième tranche du prêt garanti par l’État, soit 240 millions d’euros.
« Nous n’avons pas d’autre choix que de réduire nos dépenses publiques pour préserver notre système social et nos finances », a-t-il estimé
Mais le texte, adopté par 25 voix contre 21, est loin de faire l’unanimité. Philippe Gomès (Calédonie ensemble) a dénoncé « une attaque en règle contre les classes moyennes du pays et les Calédoniens les plus défavorisés », tandis que Vaimu’a Muliava (Éveil océanien) a dénoncé « un braquage social ».
Un comité de suivi, composé notamment du président du Congrès, du président du gouvernement, des chefs de groupe et des présidents de province, a été créé. Il devra examiner la mise en oeuvre de chacune des orientations prévues.
Dans la matinée, plusieurs dizaines de manifestants à l’appel de La Fédé, un syndicat représentatif de l’archipel, avaient protesté devant le Congrès et dans d’autres points de l’archipel. La centrale a dénoncé « un plan d’austérité » aligné sur « une vision d’une Nouvelle-Calédonie moins solidaire et plus inégalitaire ».