« Nous tiendrons lundi matin une troisième réunion du comité de rédaction, ce qui me permettra de voir un peu plus de monde, de marquer encore davantage mon attachement à la Nouvelle-Calédonie et toujours, évidemment, avec la même détermination à mettre en oeuvre l’accord de Bougival », a déclaré vendredi Manuel Valls au média calédonien.
Arrivé mercredi dans l’archipel océanien, l’ancien Premier ministre devait initialement redécoller samedi pour l’Hexagone.
Mais le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS, indépendantiste) a refusé de participer au comité de rédaction, qui a pour mission de traduire dans un texte de loi constitutionnelle l’accord signé le 12 juillet à Bougival, en région parisienne.
Cet accord qui avait été validé par le ministre des Outre-mer, les indépendantistes et les non-indépendantistes prévoit un Etat de Nouvelle-Calédonie inscrit dans la constitution française et une nationalité calédonienne.
Il a finalement été rejeté par les militants du FLNKS, mais l’ensemble des autres formations politiques du territoire ont maintenu leur engagement en faveur du texte et participent au comité de rédaction.
Le Front n’a pas participé jeudi à la première réunion du comité de rédaction, qui doit se réunir une deuxième fois samedi.
Un peu plus tôt vendredi, le ministre a aussi annoncé des mesures pour la santé, secteur particulièrement sinistré depuis les émeutes de 2024. Déclenchées par un projet de réforme électorale, ces violences ont fait 14 morts et coûté plus de deux milliards d’euros de dégâts.
Dans le nord, deux hôpitaux de proximité ont dû fermer, faute de personnel. Fin mai, un homme est décédé devant l’hôpital de Koumac, où sa famille l’avait transporté malgré la fermeture de l’établissement.
Les établissements qui parviennent à maintenir leur activité sont sous pression. Le centre médico-social de Bourail, au nord de la province Sud, a ainsi enregistré une hausse de sa fréquentation de 30% en un an, selon la direction provinciale de la santé.
Manuel Valls a notamment annoncé l’envoi, en partenariat avec l’Ordre de Malte, d’une équipe mobile de soignants (trois médecins, un dentiste, une sage-femme) qui sera projetée dans les zones les plus touchées par la désertification médicale. Le financement, estimé à 1,4 million d’euros, sera entièrement pris en charge par l’État.