« On ne peut pas imposer la paix en Ukraine et la sécurité de l’Europe », a lancé le dirigeant socialiste durant une cérémonie dans la région de Castille-et-Leon (nord-est). Une paix, « pour qu’elle soit juste et durable », doit « compter sur l’appui, le concours et la participation de l’Ukraine et des Européens », a-t-il ajouté.
M. Sánchez a tenu ces propos au lendemain d’une déclaration du président américain Donald Trump, qui a estimé que la présence de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, aux pourparlers n’était pas « très importante ».
« La position du gouvernement espagnol est très claire. Ni la loi du plus fort, ni la loi du Far West. La paix en Ukraine et la sécurité de l’Europe ne peuvent pas être imposées, elles doivent être convenues avec les Ukrainiens et les Européens », a-t-il souligné.
« Se soumettre à l’agresseur ne ramènera pas la paix, au contraire, cela entraînera, comme l’a prouvé l’histoire, de futures agressions plus graves », a précisé Pedro Sánchez, ajoutant que c’était la position qu’il maintiendrait « lundi prochain à Kiev ».
Le chef du gouvernement espagnol a annoncé qu’il se rendra à Kiev, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe qui a commencé le 24 février 2022, pour « réaffirmer le soutien de l’Espagne à la démocratie ukrainienne ».
Le dirigeant espagnol a également défendu M. Zelensky, que Donald Trump a qualifié de « dictateur », dans un contexte de rapprochement entre l’administration américaine le Kremlin.
« (Volodymyr) Zelensky a été élu président du gouvernement ukrainien par le vote des Ukrainiens », a déclaré M. Sánchez.
Pendant ce temps, a-t-il ajouté, « si quelqu’un a lutté pour la démocratie en Russie », ce n’est pas son président Vladimir Poutine, mais l’opposant Alexeï « Navalny, qui a payé de sa vie pour lutter pour la démocratie en Russie ».
L’opposant russe est décédé en février 2024 dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique.