Les deux pays ont signé « une lettre d’intention pour des études de recherche-développement en matière de sous-marins avec une prévision indonésienne de commander à l’issue de ces études deux sous-marins Scorpène », a affirmé à la presse le porte-parole du ministère français des Armées, Hervé Grandjean.
Le président de Naval Group Pierre-Eric Pommellet, présent à Jakarta au côté de la ministre Florence Parly, a signé un protocole d’accord avec le groupe indonésien PT Pal en vue de faire une offre comprenant des transferts de technologie, a-t-on précisé au sein de l’entreprise française.
« Ces grands contrats d’armements sont des ciments extrêmement solides qui arriment la relation bilatérale pendant des décennies », estime-t-on au ministère des Armées, rappelant que le voisin indien est déjà doté de Rafale et de sous-marins Scorpène.
S’agissant de l’Indonésie, si un contrat de 8,1 milliards de dollars (près de 7,1 milliards d’euros) a bien été conclu pour 42 Rafale et leurs armements, « tout reste à négocier » s’agissant des sous-marins, selon Naval Group.
La France cherche à resserrer ses liens avec Jakarta après avoir vu sa stratégie pour s’affirmer dans l’Asie-Pacifique ébranlée l’an dernier quand l’Australie a rompu soudainement un mégacontrat d’achat de sous-marins français Barracuda et rejoint une alliance stratégique, AUKUS, avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Les Scorpène sont des sous-marins d’attaque à propulsion conventionnelle diesel-électrique capables d’emporter 18 torpilles et missiles antinavires Exocet.
Dotés d’un équipage de 31 personnes, ils disposent d’une autonomie de plus de trois semaines en plongée et peuvent descendre à plus de 350 mètres de profondeur, selon Naval Group.
Quatorze exemplaires ont déjà été vendus à l’étranger et assemblés sur place dans le cadre de coopérations industrielles: six exemplaires ont été vendus à l’Inde, quatre au Brésil, deux à la Malaisie et deux au Chili.
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