Le jour de Noël, le câble sous-marin Estlink 2 a été déconnecté du réseau, un peu plus d’un mois après que deux câbles de télécommunications eurent été sectionnés dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique.
« Nous félicitons les autorités finlandaises de leur action rapide et de l’arraisonnement du navire suspect », ont déclaré la Commission européenne et la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, ajoutant que l’UE « travaille » avec la Finlande à « l’enquête en cours ».
« Nous condamnons fermement toute destruction délibérée des infrastructures essentielles de l’Europe. Le navire suspect fait partie de la flotte fantôme de la Russie, qui menace la sécurité et l’environnement, tout en finançant le budget de guerre de la Russie. Nous proposerons d’autres mesures, y compris des sanctions, pour cibler cette flotte », ont-elles ajouté dans un communiqué commun.
La « flotte fantôme » désigne les navires qui transportent du pétrole brut et des produits pétroliers russes faisant l’objet d’un embargo.
De nombreux incidents similaires ont eu lieu dans la Baltique depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
L’Union européenne avait fait savoir que face à cela elle renforçait les mesures pour « protéger les câbles sous-marins, notamment en améliorant l’échange d’informations, en mettant en oeuvre de nouvelles technologies de détection ainsi que des capacités de réparation sous-marine et en coopérant au niveau international ».
Les pays de l’UE ont convenu plus tôt ce mois-ci de faire figurer sur leur liste noire une cinquantaine de pétroliers supplémentaires de la « flotte fantôme » russe, utilisée pour contourner les sanctions occidentales prises en raison de la guerre en Ukraine.