« Toutes nos usines automobiles aux Etats-Unis et au Canada seront touchées, la plupart des usines suspendant temporairement leur production au cours de la semaine du 22 mars », a expliqué un porte-parole de Honda à l’AFP mardi soir.
« Nous faisons face à un certain nombre de problèmes sur la chaîne d’approvisionnement liés à l’impact du Covid-19, à la congestion dans divers ports, à la pénurie de semi-conducteurs et aux intempéries hivernales au cours des dernières semaines », qui ont paralysé une partie du pays, notamment le Texas, a-t-il ajouté.
L’entreprise a précisé par la suite qu’il s’agissait de cinq usines, l’une dans l’Ontario (Canada), deux dans l’Ohio (est des Etats-Unis), une dans l’Indiana (est) et la dernière en Alabama (sud).
Le groupe n’a cependant pas livré d’estimation concernant l’impact sur ses volumes de production dans la région.
Chez Toyota, c’est une « pénurie de produits pétrochimiques » qui va « affecter la production dans les usines du Kentucky, de Virginie occidentale et au Mexique », a indiqué une porte-parole à l’AFP mercredi.
« Nous sommes en train d’estimer les contraintes auprès de nos fournisseurs et de prendre des mesures pour minimiser tout impact sur la production », a-t-elle ajouté en précisant que pour l’instant, ces suspensions n’affectaient pas les salariés.
Les travailleurs des usines fermées de Honda auront aussi la possibilité de continuer à travailler, aucun licenciement temporaire n’étant envisagé, a assuré le porte-parole du groupe.
« Comme il s’agit d’une situation mouvante qui nécessite de la flexibilité, le calendrier et la durée des ajustements de production pourraient changer », a-t-il encore averti.
A la suite de ces annonces à la Bourse de Tokyo le titre Honda a perdu 1,35% tandis que celui de Toyota a grappillé 0,47%.
Le secteur automobile est particulièrement pénalisé par la pénurie mondiale de semi-conducteurs depuis le début de l’année.
Les constructeurs américains General Motors et Ford ont aussi dû fermer temporairement des usines en Amérique du Nord et en Amérique latine pour cette raison.
A cette pénurie se sont ajoutés des problèmes liés à la vague de froid qui a saisi les Etats-Unis mi-février et a conduit à la fermeture temporaire de nombreuses usines fabriquant des produits plastiques.
Le président américain Joe Biden a récemment promis de s’attaquer à ce problème, et de « rendre les chaînes d’approvisionnement plus sûres et plus fiables », en accroissant par exemple la production de certains éléments aux Etats-Unis.
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