Cette perquisition intervient dans le cadre d’une affaire de fraudes présumées sur des ventes d’alcool et de nourriture à bord des ferries, dans laquelle 13 anciens salariés de la société de transport transmanche liquidée en janvier, ont été mis en examen, a-t-on précisé de même source.
Huit anciens employés l’ont été début juin, cinq en mars, pour faux et usage de faux en écriture, vol en bande organisée, recel de vol en bande organisée et abus de confiance, et placés sous contrôle judiciaire.
Ils sont accusés de plusieurs vols au sein des bateaux, principalement de l’alcool et des marchandises alimentaires. « Les faits se sont déroulés sur la période 2008-2009 et le préjudice pourrait se chiffrer à plusieurs centaines de milliers d’euros », avait indiqué à l’époque une autre source proche de l’enquête.
Selon Nord Littoral, les gendarmes, arrivés à 10H00 jeudi, n’ont quitté les locaux du CE qu’après 22H00, consultant de nombreux documents.
Le CE était dirigé par la CFDT Maritime Nord, contre laquelle le bureau national de la centrale a entamé une procédure de radiation le 19 janvier.
L’enquête sur ces fraudes présumées est désormais pilotée par le parquet de Lille, alors que c’est le parquet de Boulogne-sur-Mer qui avait ouvert une information judiciaire mi-avril 2010 à la suite d’une plainte de la direction de SeaFrance.
Le tribunal de commerce de Paris a attribué le 11 juin – après plusieurs reports – à Eurotunnel la reprise des navires de la compagnie de ferries SeaFrance liquidée le 9 janvier.
Le consortium LD/DFDS, qui exploite deux navires sur la liaison Calais-Douvres, et la compagnie britannique P&O étaient également candidats à la reprise.
La société Eurotunnel, qui doit louer les navires à une coopérative ouvrière (Scop), majoritairement composée d’anciens salariés de SeaFrance, table sur une remise en service des ferries début août, et prévoit de créer à terme 560 emplois.