Depuis au moins 2010, l’avion de surveillance P-3 Orion de l’US Navy survole fréquemment les eaux et les îles que Manille considère comme étant à l’intérieur de ses frontières mais autour desquelles la Chine déploie des navires, selon le ministre des Affaires étrangères Albert del Rosario.
« C’est important pour nous », a déclaré le ministre à la presse, répondant à la question de savoir si ce maillage aérien était efficace.
« Nous avons un intérêt à connaître ce qui se passe dans notre zone économique exclusive, sur notre socle continental, et nous voulons êtres informés en cas d’incursions », a-t-il expliqué.
La Chine revendique quasiment toute la mer de Chine, carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et réserve potentielle de pétrole et de gaz et d’importantes ressources halieutiques.
Outre les Philippines, le Japon, Taïwan, le Vietnam, la Malaisie et Bruneï ont également des différends territoriaux maritimes avec Pékin.
Les Etats-Unis répètent qu’ils sont partisans de la liberté de navigation en mer de Chine du sud, mais qu’ils ne prendront pas parti sur les revendications de chacun dans la région.
Washington est cependant un proche allié de Manille et lui fournit du matériel militaire.
Interrogé sur le fait de savoir si la collecte de renseignement par la Navy contredisait cette apparente neutralité, le chef de la diplomatie philippine a rappelé que les Etats-Unis et son pays avaient signé un traité d’assistance militaire mutuel et que les Etats-Unis souhaitaient maintenir la paix dans la région.
« Je crois que c’est dans ce contexte que nous pensons qu’ils ont le droit d’être là », a-t-il dit.