« Les gardes-côtes libyens ont mené plusieurs opérations de sauvetage depuis une semaine jusqu’à (mercredi) et secouru environ 1.500 personnes, a déclaré à l’AFP Adel el-Idrissi, de l’ONG International Rescue Committee (IRC).
Pour la seule journée de mercredi, 240 migrants africains ont été secourus au large de la ville de Khoms, ville portuaire située à 120 km à l’est de Tripoli, a indiqué à l’AFP le lieutenant-colonel Mohamad Abdel Aali, commandant de la vedette des gardes-côtes « Oubari ».
Les migrants se trouvaient à bord de deux bateaux, a-t-il précisé.
« Nous avons rencontré des difficultés pour faire monter à bord les (migrants) » de la première embarcation alors que le deuxième groupe a « montré moins d’opposition », a-t-il indiqué.
Lorsque les migrants sont interceptés au large des côtes libyennes, ils refusent souvent de revenir en Libye, préférant attendre des navires affrétés par des ONG européennes.
Veronica Alfonsi, une porte-parole du navire humanitaire espagnol Open Arms, a confirmé mercredi à l’AFP que quelque 200 migrants avaient été renvoyés en Libye.
« Un patrouilleur libyen (…) a embarqué tout le monde: hommes, femmes et enfants ramenés en Libye contre leur gré, avec la connivence de l’Europe », a indiqué sur Twitter Oscar Camps, fondateur d’Open Arms, dénonçant les « renvois » en Libye de migrants « depuis les eaux internationales ».
Plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Malgré des violences persistantes en Libye depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, le pays reste un important point de transit pour les migrants fuyant l’instabilité dans d’autres régions d’Afrique et du Moyen-Orient et qui cherchent à gagner l’Europe.
Les agences de l’ONU et les ONG dénoncent régulièrement le renvoi en Libye de migrants interceptés en mer étant donné la situation chaotique du pays. Elles déplorent également les conditions déplorables dans les centres de détention.