« 83% des rivières surveillées n’ont pas répondu aux normes de bon état écologique en matière de phosphate dans au moins un test » réalisé, a indiqué Angling Trust, une organisation qui représente les pêcheurs à la ligne britanniques, dans un communiqué.
Les phosphates dans les rivières britanniques proviennent essentiellement des rejets des usines de traitement des eaux usées et de leur usage sur les terres agricoles, où ils sont présents dans la composition de certains engrais.
Angling Trust a publié mardi le premier rapport annuel de son réseau de surveillance de la qualité de l’eau, qui « apporte un éclairage supplémentaire sur l’état » des rivières britanniques « et sur l’urgence de passer à l’action », poursuit le communiqué.
Ses conclusions se basent sur plus de 3.800 prélèvements réalisés dans 190 rivières réparties dans 60 bassins versants, précise-t-il.
L’organisation affirme avoir commencé cette campagne de surveillance car des « tests essentiels effectués par l’Agence pour l’environnement et les régulateurs de l’eau ont été réduits » et que « les informations sur la pollution restent inaccessibles de la part de l’industrie de l’eau et du secteur agricole ».
« Les lois environnementales actuelles visant à lutter contre la pollution des rivières sont des outils rudimentaires qui ne contiennent aucune indication quant aux domaines dans lesquels les réductions de phosphates devraient être réalisées », dénonce Stuart Singleton White, un responsable d’Angling Trust, cité dans le communiqué, demandant « des réglementations beaucoup plus strictes ».
Les compagnies des eaux britanniques sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années pour le déversement de quantités importantes d’eaux usées dans les cours d’eau et en mer, en raison notamment d’un manque d’investissements dans le réseau d’égouts qui date de l’époque victorienne (fin du XIXe siècle).