Le représentant local du groupe, l’entreprise Sea Consortium (Private) Limited, a versé un million de dollars aux plaignants, a-t-on appris mercredi auprès de l’un d’eux.
« J’ai reçu copie d’une déclaration de Sea Consortium (à la justice) qui fait référence à un paiement de 300 millions de roupies (1 million de dollars) au Trésor srilankais », a indiqué à l’AFP le militant écologiste Hemantha Withanage.
Dans ce document, l’entreprise locale explique qu’elle n’a pas les moyens de payer la totalité de la somme mais qu’elle a procédé à ce modeste versement pour montrer sa « bonne foi ».
En juillet, la Cour suprême du Sri Lanka a ordonné à Express Feeders le paiement, à titre provisoire, d’un milliard de dollars de dommages et intérêts pour le naufrage du MV X-Press Pearl.
Le paiement de la première échéance de 250 millions de dollars était dû mardi.
Le navire, qui transportait notamment 25 tonnes d’acide nitrique et 28 conteneurs de granulés plastique, avait sombré au large du port de Colombo en juin 2021 après avoir brûlé pendant près de deux semaines.
La pêche avait été interdite pendant des mois.
Les défenseurs de l’environnement avaient saisi la justice, arguant que le gouvernement et les propriétaires du porte-conteneurs n’avaient pas réussi à empêcher l’incendie à l’origine de cette catastrophe écologique sans précédent.
Le directeur général de l’armateur singapourien, Shmuel Yoskovitz, a fait savoir à l’AFP qu’il ne paierait pas cette somme.
« Nous ne payons pas parce que tout le commerce maritime repose sur le principe de limitation de responsabilité », a argué mardi M. Yoskovitz lors d’un entretien exclusif.
Selon son dirigeant, Express Feeders a déjà dépensé 170 millions de dollars pour retirer l’épave, nettoyer les fonds marins et les plages et indemniser les pêcheurs touchés.
Le gouvernement srilankais a déclaré qu’il suivrait « les conseils du procureur général quant aux mesures à prendre ».