Le Race for Water, qui avait navigué autour du globe en 2015 pour établir un bilan de la pollution des océans par les plastiques, sillonnera à nouveau les mers de 2017 à 2021 afin, cette fois, d’agir plus concrètement, en promouvant des solutions de valorisation des déchets plastiques à terre.
« Dans les océans, pour 5 kilos de poissons vous avez un kilo de plastique », a affirmé le président de la fondation, Marco Siméoni, au cours d’une conférence de presse. « Si rien n’est fait, ce sera cinq kilos de plastique pour cinq kilos de poissons en 2050 ».
Selon Greenpeace, 5 à 12 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans.
« La solution est à terre », a martelé M. Siméoni.
C’est pourquoi la fondation a entrepris de promouvoir, en partenariat avec la société française d’ingéniérie ETIA, des containers transportables en vue de la valorisation du plastique.
Ces modules, qui peuvent être installés partout, « permettront aux personnes les plus pauvres de ramasser les sacs plastiques contre rémunération comme elles le font pour les canettes et de les transformer pour partie en énergie », a expliqué M. Siméoni. « Cette rétribution est un enjeu majeur ».
Le Race for Water doit partir de Lorient le 9 avril pour rejoindre les Bermudes, lieu de la 35e édition de la course à la voile de la Coupe de l’América. « C’est un écho médiatique formidable pour notre mission », a souligné Marco Siméoni.
Equipé de 200m³ de panneaux solaires et d’un système de propulsion à l’hydrogène tiré de l’eau dessalée, le catamaran contient un laboratoire qui effectuera des prélèvements tout au long de l’expédition. Il pourra aussi être tracté par une voile de kitesurf de 40 m³.
Le Race for Water passera ensuite le canal de Panama pour rejoindre le Japon, où les Jeux olympiques de Tokyo débuteront le 24 juillet 2020.
Il filera à l’Exposition universelle de Dubaï en octobre de la même année, avant de retrouver la Méditerranée.
Son périple doit s’achever à Lorient fin 2021.