L’armateur singapourien Express Feeders était propriétaire du MV X-Press Pearl, un bateau qui transportait notamment 25 tonnes d’acide nitrique et 28 conteneurs de granulés plastique, aussi surnommés « larmes de sirènes », qui avait sombré au large du port de Colombo en juin 2021 après avoir brûlé pendant près de deux semaines.
Cette somme est provisoire et la plus haute juridiction du pays pourrait ordonner à l’armateur du navire de payer d’autres indemnités, selon le jugement de 361 pages.
Les défenseurs de l’environnement avaient saisi le tribunal, estimant que les autorités gouvernementales et les propriétaires du porte-conteneurs n’avaient pas réussi à empêcher l’incendie à l’origine d’une catastrophe écologique sans précédent.
Les propriétaires du navire ont déjà payé 7,85 millions de dollars (6,67 millions d’euros) pour le nettoyage et à titre de dédommagement des pêcheurs privés de leurs moyens de subsistance après ce désastre écologique.
Ils ont ensuite obtenu une ordonnance d’un tribunal maritime de Londres en juillet 2023, limitant leur responsabilité à un maximum de 25 millions de dollars.
Le Sri Lanka a fait appel de cette décision.
Le gouvernement a également intenté une action en justice contre les propriétaires du navire devant la Cour commerciale internationale de Singapour, réclamant des dommages non précisés.
Cette affaire a été suspendue dans l’attente d’une décision de la juridiction londonienne.
Contactés par l’AFP, la compagnie singapourienne ou ses représentants locaux n’avaient pas immédiatement réagi.
Des milliers de tonnes de granulés plastique – un granulé fait en moyenne 0,5 cm-, destinés à l’industrie de l’emballage sri-lankaise avaient été relâchés par le navire, polluant un tronçon de 80 kilomètres de plage le long de la côte ouest de l’île.
La pêche avait été interdite pendant des mois en raison de cette pollution plastique.
La compagnie singapourienne avait présenté ses excuses au Sri Lanka.
Le navire transportait également 81 conteneurs de produits chimiques dangereux, dont 25 tonnes d’acide nitrique et des lingots de plomb.
Il avait coulé après avoir brûlé pendant 13 jours.
Les autorités sri-lankaises estiment que l’incendie a été causé par une fuite d’acide nitrique, dont l’équipage semblait avoir connaissance neuf jours avant que l’incendie ne commence.
Les ports du Qatar et de l’Inde avaient refusé de décharger l’acide nitrique qui fuyait.