Une grève de 24 heures dans les chemins de fer portugais a provoqué la suppression d’environ 30% des trains en début de matinée, a indiqué une porte-parole de l’entreprise Comboios de Portugal (CP). Les liaisons longue distance n’étaient pas touchées par ce mouvement social, qui perturbait surtout les lignes reliant Lisbonne à ses banlieues de Sintra et Azambuja.
Les syndicats de l’entreprise publique assurant le service de bus urbains de Lisbonne ont de leur côté appelé à une grève partielle de six heures, à partir de 09H30 GMT. L’administration de Carris a toutefois garanti que toutes les liaisons seraient assurées en dépit de quelques perturbations.
A Porto, la grande ville du nord du pays, l’arrêt devait durer huit heures.
Le trafic ferroviaire avait été fortement perturbé mercredi par une grève des salariés du gestionnaire du réseau Refer.
Les salariés de Soflusa, une des entreprises assurant le transport fluvial entre Lisbonne et sa banlieue sud, observaient quant à eux des arrêts partiels depuis le début de la semaine.
Ces mouvements sociaux s’inscrivent dans le cadre d’une série de grèves dans le secteur des transports, qui auront comme point d’orgue une manifestation samedi à Lisbonne et qui visent à protester contre les coupes dans les salaires des fonctionnaires et des employés des sociétés publiques prévues par le projet de budget pour 2014.
De nombreux services publics devraient en outre tourner au ralenti vendredi en raison d’une grève convoquée par les principaux syndicats de fonctionnaires. Le mouvement devrait être particulièrement suivi dans les écoles et les hôpitaux.
Sous assistance financière internationale depuis mai 2011, le Portugal s’est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans.