La Russie a affirmé avoir tiré le 23 juin des coups de semonces en direction du destroyer britannique HMS Defender pour le forcer à quitter ce qu’elle considère comme ses eaux territoriales, au large de la Crimée ukrainienne annexée en 2014.
Londres qui a nié que ce bâtiment avait fait l’objet de tirs russes, affirme pour sa part qu’il effectuait un « passage inoffensif dans les eaux territoriales ukrainiennes » et agissait donc de manière « tout à fait correcte ».
« Il s’est agi d’une provocation », a quant à lui lancé M. Poutine mercredi au cours de sa séance annuelle de questions-réponses télévisées avec la population russe.
« Non seulement les Britanniques mais aussi les Américains y ont pris part », a poursuivi le président russe, assurant que Moscou a repéré le jour de l’incident un « avion de reconnaissance américain » dans la zone.
« Pourquoi faire cela ? Pour montrer que vous ne reconnaissez pas la Crimée ? Ne la reconnaissez pas, mais pourquoi provoquer ? », a-t-il ajouté.
La Russie affirme avoir tiré ce jour-là des coups de semonce à partir d’un navire de patrouille frontalière et avoir procédé à un « bombardement de précaution le long du parcours du destroyer » à l’aide d’un avion Su-24M.
« Même si nous avions coulé ce navire, il aurait été difficile d’imaginer que le monde se serait mis sur la voie de la Troisième guerre mondiale », a estimé M. Poutine. « Le monde sait qu’il ne sortirait pas victorieux de cette guerre », a-t-il lancé.
L’accrochage russo-britannique en mer Noire a eu lieu à quelques jours des manoeuvres militaires Sea Breeze 2021 impliquant l’Ukraine et les Etats-Unis, entre autres, que Moscou voit d’un très mauvais oeil.
Il s’est produit au large de la Crimée, où la Russie dispose d’une importante base navale et dont les eaux ont déjà été le théâtre d’incidents par le passé.