Trois bâtiments indiens participent à cette patrouille de deux jours qui « a débuté hier (dimanche) après-midi », a indiqué à l’AFP le lieutenant-colonel John Paul Salgado, un porte-parole de l’armée philippine, ajoutant que « l’activité du moment consist(ait) en du ravitaillement en mer ».
Cette patrouille coïncide avec un déplacement en Inde du président philippin Ferdinand Marcos Jr à partir de lundi.
Il doit y rencontrer le Premier ministre indien Narendra Modi, mais aussi signer des accords dans les domaines culturel et technologique, selon Evangeline Ong Jimenez-Ducrocq, une responsable du ministère philippin des Affaires étrangères.
Avant son départ pour l’Inde lundi, M. Marcos a salué face à la presse « la détermination » de l’Inde et des Philippines « à faire respecter le droit maritime international ».
Les Philippines ont renforcé leur coopération en matière de défense avec leurs alliés, dont les Etats-Unis, après de multiples confrontations en mer de Chine méridionale avec des navires des garde-côtes chinois. Pékin revendique la quasi-totalité des îlots et récifs de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.
Les Philippines avaient acheté en 2022 à l’Inde des missiles de croisière supersoniques BrahMos, capables d’atteindre une vitesse de 3.450 kilomètres par heure.
L’Inde et la Chine, les deux pays les plus peuplés du monde, sont engagés dans une lutte d’influence acharnée en Asie du Sud, et leur frontière longue de 3.500 kilomètres constitue une source constante de tensions.