Le Xuelong (Dragon des neiges), arrivé à Reykjavik jeudi soir, « est le premier navire chinois à emprunter cette route et, bien sûr, c’est important car c’est un itinéraire qui réduit de 40% le trajet vers l’Europe », a indiqué à l’AFP un scientifique islandais qui participe à l’expédition, Egill Thor Nielsson.
Les Chinois sont d’autant plus intéressés aujourd’hui par cette route que le voyage a été « assez facile », d’après lui.
« Il a fallu près de dix jours pour naviguer depuis la mer de Sibérie orientale, en passant par la mer des Barents, et, pendant ce temps-là il n’y a eu de la banquise que pendant sept jours », a précisé M. Nielsson.
Les motivations de Pékin sont commerciales, mais pour le scientifique il importe avant tout « de comprendre les changements climatiques et leur incidence » sur l’Arctique.
Le passage du Nord-Est est de plus en plus emprunté: en 2010, quatre navires l’ont pris, mais ils étaient 34 en 2011 et seront encore plus nombreux cette année, a relevé M. Nielsson.
La Chine a affirmé sa volonté de jouer un rôle plus important dans la région Arctique et a posé sa candidature pour un poste d’observateur permanent au Conseil arctique, aux côtés notamment de l’Union européenne, du Japon et de la Corée du Sud.
Le Xuelong, seul brise-glace que possède la Chine, a été acheté à l’Ukraine en 1993.Un autre brise-glace, cette fois-ci assemblé en Chine et conçu avec l’aide d’une société finlandaise, de 8.000 tonnes, doit être mis à l’eau en 2014.