L’Union européenne (UE) va ainsi pouvoir cofinancer 61 projets retenus en juillet par Thierry Breton, le commissaire européen français responsable du marché intérieur, de la défense et de l’espace.
Le FED, créé en 2019, est doté de 7,9 milliards d’euros pour la période 2021-2027. L’argent permet de cofinancer des projets pour « fournir des capacités de pointe à nos forces armées ».
Les financements européens approuvés lundi vont soutenir « la prochaine génération d’avions de combat, de chars et de navires, ainsi que des technologies de défense critiques telles que le cloud (espace informatique dématérialisé ndlr) militaire, l’Intelligence Artificielle, les semi-conducteurs, l’espace, le cyber ou le médical », a souligné la Commission européenne dans un communiqué.
Près de 100 millions sont alloués au programme d’intercepteurs de missiles hypersoniques (EU-HYDEF) développé pour 2035 par l’entreprise espagnole Sener, et 75 millions d’euros vont au projet EICACS développé par le français Dassault Aviation pour le combat aérien.
Les fournitures d’armements à l’Ukraine pour l’aider dans le conflit contre la Russie ont amenuisé les arsenaux et montré les limites des capacités des pays européens.
« Je dois être très honnête (….) avec vous, l’Europe n’est pas assez forte en ce moment. Nous serions en difficulté sans les Etats-Unis », a déploré début décembre la Première ministre finlandaise Sanna Marin, dont le pays est sorti de sa neutralité et demande avec la Suède à adhérer à l’Otan.
« Nous devons nous assurer que nous renforçons nos capacités en matière de défense européenne, d’industrie de défense, et que nous pouvons faire face à différents types de situations », a-t-elle insisté.
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