Près d’une trentaine de petits bateaux de pêche reliés par des cordages ont été ancrés sur toute la longueur de l’entrée de la rade, entre les quais du port de commerce et celui de la Collectivité territoriale, a constaté un journaliste de l’AFP.
Depuis lundi 5h30, toutes les activités du port sont à l’arrêt.
Le Voyager, le ferry qui effectue les liaisons maritimes quotidiennes entre Saint-Barthélemy et la partie française de l’île voisine de Saint-Martin est bloqué à quai à Gustavia.
Le collectif, qui regroupe les 33 marins pêcheurs professionnels de l’île de 10.000 habitants, réclame auprès de la Collectivité territoriale le bénéfice d’un tarif préférentiel sur le carburant.
Actuellement, les marins pêcheurs payent le litre d’essence 1,45 euro, contre 1,68 euro à la pompe, grâce à une négociation entre la Sara (unique distributeur de carburant pour les Antilles françaises) en Guadeloupe et le comité des pêches.
« Pour nous, aujourd’hui, l’essence représente 50% des dépenses. La Collectivité nous dit d’augmenter le prix du poisson, mais est-ce que la population et les restaurateurs sont prêts à payer deux fois plus cher ? C’est la question », explique Jordan Laplace, président du Comité territorial des pêches.
Elu en mars à la tête de la Collectivité territoriale, le président Xavier Lédée assure comprendre « l’impatience des pêcheurs ».
« Il est hors de question que la population soit prise en otage », a-t-il toutefois affirmé à trois jours de Thanksgiving, la fête traditionnelle aux Etats-Unis qui marque le coup d’envoi de la haute saison touristique à Saint-Barthélemy.