Le porte-avions américain à propulsion nucléaire est arrivé dans le port de Busan (sud), après que la Corée du Sud et le Japon ont mené pendant deux jours des exercices navals conjoints plus tôt cette semaine.
L’agence d’Etat nord-coréenne a qualifié de « provocation militaire flagrante » ces exercices, qui simulaient l’interception de navires nord-coréens utilisés pour la contrebande de marchandises.
« Le plan américain pour une attaque nucléaire contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) et sa mise en oeuvre ont atteint le stade le plus avancé », a commenté KCNA. « Le résultat pour la péninsule coréenne est absolument clair ».
Ces dernières manoeuvres navales entre le Japon et la Corée du Sud interviennent à la suite des exercices conjoints entre Washington et Séoul menés pendant 11 jours au mois d’août.
Pyongyang avait qualifié ces exercices militaires annuels d' »hystérie de la confrontation ».
L’état-major interarmées de la Corée du Sud (JCS) a annoncé que d’autres entrainements auraient lieu la semaine prochaine.
La Corée du Nord a procédé à un nombre record d’essais d’armes cette année en dépit des sanctions internationales. Elle a également inscrit le mois dernier son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution.
Pyongyang s’est engagé plus tôt en octobre à placer en orbite un satellite espion, après avoir échoué dans sa deuxième tentative au mois d’août.
La Corée du Sud s’est dernièrement rapprochée du Japon, après que leurs relations ont longtemps été plombées par de vieux contentieux hérités de la période où la péninsule sud-coréenne était sous le joug colonial japonais.
En août, lors d’un sommet à Camp David près de Washington, les dirigeants japonais et sud-coréens se sont rencontrés aux côtés de Joe Biden. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol avait alors estimé que la rencontre ouvrait un « nouveau chapitre » dans les relations entre les trois pays.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait pour sa part qualifié de « pire menace actuelle » cette alliance.