Sous les dictatures de Augusto Pinochet et Hugo Banzer, Chili et Bolivie avaient négocié en 1975 un échange territorial par lequel la Bolivie aurait accédé à l’océan Pacifique, un accès perdu à l’issue d’une guerre à la fin du 19e siècle, mais les négociations ont ensuite échoué.
« Si un dictateur comme Pinochet a proposé une sortie vers la mer à la Bolivie dans les années 70, nous espérons qu’un gouvernement démocratique et socialiste puisse accorder ce droit en plein 21e siècle », a déclaré dimanche lors d’un discours M. Morales, à l’adresse de Mme Bachelet qui a pris ses fonctions il y a moins de 15 jours.
La Bolivie a perdu 120.000 km2 de territoire et 400 km de côte à l’issue de la guerre du Pacifique (1879-1883) contre le Chili.
En 2006, Evo Morales avait établi sous le premier mandat de Michelle Bachelet (2006-2010) un agenda bilatéral de discussions incluant la demande historique de son pays d’accès à l’océan, mais les discussions ont été gelées en 2010 sous la mandature du président conservateur Sebastian Piñera.
M. Morales a évoqué la possibilité de relancer ces négociations, alors que les deux pays n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1978.
Santiago estime en revanche que La Paz ayant saisi en 2013 la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, il n’est pas pertinent d’évoquer ce conflit bilatéralement.
La Bolivie présentera ses arguments le 17 avril devant le CIJ. Le Chili aura jusqu’en février 2015 pour répondre.