Quatre adultes et 2 enfants meurent dans le naufrage d’une barque au large de Mayotte (préfecture)

L’accident se serait produit dans les eaux territoriales françaises, au large de l’îlot de M’Tsamboro (nord de l’île), alors que « les conditions de mer étaient très difficiles », a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Informés vers 6H00 locales (4H00 à Paris), les services de secours en mer n’ont découvert qu’après « plusieurs heures de recherches », « six corps: 4 adultes et 2 enfants, rejetés par la mer », selon le communiqué. Le parquet de Mamoudzou a ouvert une enquête.

« On doit mettre fin à ces histoires de kwassa kwassa. On perd des vies humaines pour rien. Il faut que des deux côtés, Mayotte et les Comores (Anjouan), on réagisse pour arrêter ces naufrages. Je ne croyais pas qu’avec un temps pareil de fortes pluies, de mer agitée, des passeurs puissent mettre des vies en péril », a réagi à l’AFP Mariama Bacar, présidente de l’association humanitaire « Espace Anjouan Mayotte pour l’harmonie et la concorde ».

« Il faut que les autorités des deux pays, Mayotte (France) et les Comores, trouvent des solutions aux problèmes de vie difficile, de santé, d’éducation qui poussent les Comoriens à risquer leur vie en mer », a-t-elle ajouté.

L’archipel des Comores, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, n’est qu’à 70 kilomètres des côtes de Mayotte et ses habitants sont nombreux à risquer la traversée sur des embarcations de fortune et des dizaines de personnes meurent chaque année.

Pour l’année 2014, huit personnes ont péri lors de drames similaires et 58 autres ont disparu.

En 2013, 476 kwassa kwassa avaient été interceptés avec 11.000 migrants à leur bord. Près d’un tiers de la population de Mayotte serait constituée de sans-papiers.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE