« Loin de signifier la fin d’une aventure », cette décision du tribunal de commerce de La Rochelle « doit permettre de donner à l’association le temps nécessaire pour consolider ses soutiens et en obtenir de nouveaux pour finir les travaux », écrit cette dernière dans un communiqué.
Le trois-mâts, réplique exacte construite par l’association Hermione-La Fayette, est en cours de restauration depuis septembre 2021 à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) après la découverte de champignons xylophages sur sa coque.
Dans un rapport publié avant l’été, la Cour régionale des comptes (CRC) écrivait qu’il manquait « encore 4,5 millions d’euros » pour « achever la réparation », estimée à 10 millions d’euros, jugeant que l’obtention de financements privés était « urgente ».
Près de 19 millions d’euros de subventions publiques ont été versés depuis la genèse du projet dans les années 1990.
« Abandonner aujourd’hui reviendrait non seulement à effacer des années d’efforts collectifs, à abandonner les investissements déjà engagés mais aussi à laisser se dégrader un navire d’exception, fruit de décennies de travail et de passion », souligne l’association.
Le chantier initial de construction du navire avait duré de 1997 à 2011 à Rochefort (Charente-Maritime), avant qu’il n’entame une tournée triomphale de six mois aux États-Unis d’un coût de près de 700.000 euros, selon la CRC.
Selon ses responsables, l’Hermione a généré 70 M EUR de recettes -visites, formations, mécénat, réceptions- depuis sa création.
L’association se félicite que le tribunal lui ait donné du temps « pour mener à bien son plan de redressement qui nécessite l’entrée de nouveaux partenaires/mécènes pour finir la restauration de la Frégate ».
Selon elle, plus de 500.000 euros ont été récoltés depuis la publication le 20 mai du » Manifeste pour sauver L’Hermione », qui a été signé par « plus de 4.000 citoyens et personnalités ».