Le juge des référés du tribunal administratif de Saint-Denis a suspendu jeudi l’arrêté préfectoral du 13 août dernier autorisant le marquage et le prélèvement de requins dans les zones de protection intégrale et renforcée de la Réserve naturelle nationale marine de la Réunion. L’ONG Sea Sheperd France, une des associations à l’origine du recours, s’est félicitée d’avoir obtenu « la suspension des battues de requins à la Réunion ».
Mais dans un communiqué vendredi, la préfecture a fait remarquer que le tribunal administratif n’a ordonné qu’une « suspension partielle » de l’arrêté, en interdisant la pêche et le marquage dans les cinq zones de protection intégrale, lesquelles ne couvrent que « 5% de la surface de la réserve ».
« Aucune opération de marquage ou de prélèvement n’a d’ailleurs été réalisée dans ces zones », a-t-on ajouté.
Le jugement du tribunal administratif « permet la poursuite des actions de marquage et de prélèvement engagées depuis la mi-août 2012 » en dehors de ces zones, et les dispositions prises « conservent leur portée », ajoute-t-elle.
« Les opérations de marquage conduites dans un but de connaissance des populations des requins tigre et bouledogue, vont être poursuivies par l’IRD (Institut de recherche pour le développement) selon les techniques non létales », souligne encore la préfecture.
Quant aux prélèvements, ils seront réalisés par des pêcheurs professionnels « à l’intérieur des zones de pêche autorisée » et pas dans les zones de protection intégrale de la réserve marine, assure-t-elle.
Depuis le lancement de l’opération de pêche, officiellement destinée à détecter la présence de la toxine ciguatera chez les requins en vue de permettre leur commercialisation, un seul individu a été prélevé.