Les navires de l’organisation, le Bob Barker et le Steve Irwin, sont arrivés à quai samedi à Wellington et Hobart, en Nouvelle-Zélande, après 94 jours de mer, à l’issue la dixième campagne de l’organisation démarrée le 5 janvier.
Trois incidents graves ont opposé la flotte de Sea Shepherd aux baleiniers japonais. L’organisation évoque des « embuscades ».
« Bien que les braconniers de baleines n’aient pas encore annoncé le nombre de baleines tuées cette saison, nous sommes confiants dans le fait qu’ils n’ont pas atteint un quart du quota bidon qu’ils s’étaient fixé », a commenté le capitaine du Bob Barker, Peter Hammarstedt.
« Nous estimons que nos efforts ont sauvé plus de 750 baleines », a-t-il ajouté, sans justifier son calcul.
L’Agence japonaise des pêches n’était pas immédiatement joignable pour réagir.
Il s’agit de la plus longue campagne de Sea Shepherd dans l’océan Austral où l’organisation affirme avoir sauvé 4.500 baleines les neuf premières années.
La pêche commerciale de la baleine est interdite depuis 1994 dans le « Sanctuaire baleinier de l’océan Austral » mais le Japon profite d’une lacune dans le texte du moratoire international de 1986 pour revendiquer des prises à but scientifique.
La chair des cétacés finit néanmoins sur les étals nippons, ce dont le Japon ne se cache pas, invoquant une tradition culturelle ancestrale. Seules la Norvège et l’Islande continuent la chasse commerciale malgré le moratoire.
L’Australie a assigné le Japon devant la Cour Internationale de Justice à La Haye, plus haute instance judiciaire des Nations unies, qui doit statuer dans le courant de l’année.