« Le régime nord-coréen est la seule entité irrationnelle du monde qui ait légiféré sur l’utilisation préemptive d’armes nucléaires », a dit M. Yoon lors d’une réunion annuelle d’un conseil de défense à laquelle assistaient notamment des représentants de la police et d’agences de renseignement.
« Cette année, nous nous attendons à de multiples provocations (à des fins) d’intervention dans les élections comme des provocations à la frontière, des intrusions de drones, des infox » ou encore des cyberattaques, a énoncé le chef de l’Etat sud-coréen.
« Les cyberattaques peuvent paralyser des (services) nationaux et la vie quotidienne des gens en un instant. Et la société peut sombrer dans une grande confusion à cause des infox », a-t-il ajouté.
Selon Séoul, Tokyo et Washington, Pyongyang soutient ses programmes d’armement interdits en partie notamment par la cybercriminalité.
Ces dernières semaines, le numéro un nord-coréen Kim Jong Un a désigné le Sud comme « principal ennemi » de son pays, a dissous les agences gouvernementales dédiées à la réunification et aux contacts avec le Sud, et a menacé de déclarer la guerre si son voisin empiétait sur son territoire « ne serait-ce que de 0,001 mm ».
Le dirigeant de Pyongyang multiplie également les essais d’armement, à l’image d’un tir de missiles de croisière effectué mardi. Des armes qui, selon des experts, pourraient être destinées à la Russie afin d’être employées en Ukraine.
Lors des élections générales décisives qui se tiendront le 10 avril, le président Yoon – entré en fonction en 2022 en promettant la fermeté face à Pyongyang – et son parti tenteront de décrocher une majorité au Parlement, dominé par l’opposition.
Dans un communiqué publié en décembre, l’agence de renseignement de Séoul a dit s’attendre à ce que Pyongyang se livre à des provocations d’ordre militaire et informatique en 2024 pour cibler le déroulement des campagnes électorales en Corée du Sud et aux Etats-Unis, où doit se tenir une élection présidentielle en fin d’année.
D’après la même source, le numéro un nord-coréen a demandé fin 2023 à ses collaborateurs de « mettre au point des mesures pour provoquer un grand émoi en Corée du Sud » début 2024.