Après de nombreux reports depuis le placement en redressement judiciaire de la compagnie il y a quasiment un an, les juges ont commencé vers 16H45 à auditionner, l’un après l’autre, les repreneurs potentiels, a constaté l’AFP.
Quatre offres sont en lice pour reprendre l’ancienne entreprise publique, qui emploie un peu plus de 1.400 salariés en CDI.
Une des offres est présentée par la compagnie de transport basée en Floride Baja Ferries de l’homme d’affaires Daniel Berrebi, une autre par le transporteur corse Rocca, une troisième par le consortium d’entreprises corses Corsica Maritima (CM Holding) et la dernière par l’ancien directeur du port Christian Garin, associé à l’armateur grec Arista.
Le dossier SNCM est scruté de près que ce soit en Corse, où la liaison maritime avec le continent, subventionnée, est vitale pour l’économie insulaire, à Paris, pour son impact social potentiel, ou à Bruxelles, où la Commission européenne veille au respect des règles de la concurrence et des aides publiques.
Dans un ultime rapport que s’est procuré l’AFP, les administrateurs judiciaires qui ont examiné ces quatre offres se montraient circonspects, pointant notamment la nécessité de connaître les conditions de la future délégation de service public pour la liaison Corse-continent.
Ce mécanisme de subvention, que la SNCM partage avec sa concurrente La Méridionale pour maintenir des lignes pas forcément rentables à l’année mais respecter ainsi le principe de continuité territoriale, devra être modifié à partir de 2016 en vertu d’une décision de justice.
Après avoir constaté l’état de cessation de paiement de la SNCM, le tribunal de commerce de Marseille avait placé la compagnie maritime en redressement judiciaire le 28 novembre 2014 et avait initialement fixé au 28 mai 2015 – soit six mois plus tard – la fin de la période d’observation prévue dans le cadre de cette procédure.
Celle-ci avait ensuite été prolongée de six mois supplémentaires, jusqu’au 28 novembre.