Présenté le 20 février en comité d’entreprise, le ferry « El-Venizelos » de l’armateur grec Anek Lines doit desservir la Tunisie et la Corse à partir du printemps en remplacement de « L’Ile de Beauté ».
Un scénario que les syndicats refusent, préférant que « L’Ile de Beauté » soit remplacé par le navire « Excelsior », un navire de la compagnie italienne Grandi Navi Veloci récemment affrété par la SNCM pour remplacer le « Napoléon Bonaparte ».
Ce dernier était rentré en cale sèche en janvier après avoir été endommagé lors d’un violent coup de vent dans le port de Marseille fin octobre.
« L’Excelsior » a été inscrit au pavillon français 1er registre, ce qui lui garantit un équipage 100% français, au contraire de « El-Venizelos » qui conserverait son équipage de conduite grec – la SNCM fournissant le personnel d’hôtellerie – ce que refusent les syndicats.
Ceux-ci avaient réclamé que la question du remplacement de « l’Ile de Beauté » soit portée à l’ordre du jour du conseil de surveillance de mardi mais cela n’a pas été le cas. L’intersyndicale appelle donc à cesser le travail durant 24 heures mardi dans les principaux ports corses ainsi qu’à Marseille, Nice et Toulon.
La SNCM emploie 1.400 salariés. Elle est en passe de remporter, en partenariat avec la CMN, la nouvelle délégation de service public pour la desserte de la Corse. Cependant, d’autres incertitudes – possible remboursement d’aides d’Etat attaquées devant la justice européenne par son concurrent Corsica Ferries et renouvellement de son actionnariat – pèsent sur son avenir et inquiètent syndicats et élus de la région.