« Je suis très préoccupé par les récentes informations concernant des pertes civiles à Kismayo, provoquées par des tirs de navires et des frappes aériennes, » a déclaré le coordonnateur humanitaire des Nations unies pour la Somalie, Mark Bowden.
« Alors que les combats pour le contrôle de la ville semblent imminents, je réitère mon appel pour que toutes les parties fassent le maximum pour minimiser l’impact du conflit sur les civils et permettre un plein accès humanitaire à ceux qui en ont besoin, » a-t-il poursuivi dans un communiqué.
La force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) – qui intervient en appui de l’embryon d’armée somalienne – des milices pro-gouvernementales somaliennes et l’armée éthiopienne, entrée dans le pays fin 2011, ont pris plusieurs bastions shebab ces derniers mois.
Le port de Kismayo, leur prochaine cible affichée, est le poumon économique des insurgés.
La semaine dernière, des responsables shebab et des habitants de Kismayo avaient affirmé que trois civils avaient été tués par des tirs de missile sur le port. Un navire non identifié aurait été à l’origine des frappes.
Plusieurs bâtiments européens, américains, russes et chinois, en mission anti-piraterie, patrouillent au large des côtes somaliennes.
Le Kenya voisin a aussi déployé une flotte dans ces eaux, en soutien aux troupes au sol envoyées dans le sud somalien fin 2011. Les soldats kényans sont désormais intégrés à l’Amisom.
Les combats pour la prise de Kismayo sont attendus depuis des mois. Quatre hélicoptères ougandais avaient été envoyés en renfort pour cet assaut, mais trois d’entre eux se sont écrasés en chemin au Kenya, après avoir disparu dimanche.
Les choses semblent toutefois s’accélérer alors qu’approche la date butoir du 20 août, à laquelle les autorités de transition somalienne, minées par la corruption mais soutenues par les Occidentaux, doivent, en théorie, passer la main à des institutions pérennes.