« Ce projet gigantesque, dont le coût est estimé à environ 6 milliards de dollars, donnera un puissant coup de pouce à l’économie nationale et apportera d’innombrables bénéfices à l’ensemble du pays », a déclaré le ministre soudanais des Finances, Gibril Ibrahim, lors de la cérémonie de signature.
Le port d’Abou Amama, qui sera construit au nord de celui de Port-Soudan par lequel transite la quasi-totalité des importations du pays et les exportations de pétrole du Soudan du Sud, comprendra une zone industrielle, un aéroport international et une zone agricole couvrant plus de 400.000 acres (environ 162.000 hectares), a précisé M. Ibrahim.
AD Ports Group est détenu majoritairement par l’ADQ, un fonds souverain d’Abou Dhabi, tandis que Invictus Investment est dirigé par Osama Daoud Abdellatif, chef du Dal Group, le plus grand conglomérat du Soudan.
Aux Emirats, l’agence de presse officielle Wam a indiqué que l’accord accordait au consortium le « droit de développer, de gérer et d’exploiter des actifs portuaires et de la zone économique » au Soudan.
La signature de l’accord est intervenue une semaine après que les dirigeants militaires au pouvoir au Soudan eurent signé le 5 décembre un accord-cadre avec plusieurs groupes civils censé sortir le pays du marasme dans lequel il est plongé depuis le putsch mené en octobre 2021 par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane.
Qualifiant le Soudan de « partenaire commercial majeur » des Emirats arabes unis, l’agence Wam a indiqué que les exportations du Soudan vers les Emirats s’élevaient à 1,86 milliard de dollars en 2020, tandis que les Emirats ont exporté 1,14 milliard de dollars de marchandises vers le Soudan au cours de la même année.