La Chine revendique Taïwan et estime que le détroit les séparant, une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, fait partie de son territoire.
D’autres pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni considèrent le détroit de Taïwan comme des eaux internationales, ouvertes à tous les navires.
Huit pays, dont les États-Unis, le Japon, l’Australie et la France, ont transité dans ces eaux depuis le début de l’année, a déclaré le directeur du Bureau de la sécurité nationale, Tsai Ming-yen.
La Chine surveille « chaque navire », a déclaré M. Tsai, répondant à la question d’un député au Parlement taïwanais.
« Elle déploiera les moyens navals nécessaires pour effectuer la surveillance requise et, parfois (…) elle mobilisera également ses forces aériennes pour simuler des attaques afin de signaler sa présence militaire et revendiquer son hégémonie dans le détroit », a-t-il expliqué.
Taïwan échange des renseignements avec ses « alliés internationaux », dont des informations sur les activités militaires chinoises, a ajouté M. Tsai.
Pékin a accru ces dernières années sa pression militaire, économique et diplomatique sur Taïwan, au régime démocratique, et n’exclut pas le recours à la force pour en prendre le contrôle.
L’armée taïwanaise signale une présence grandissante de navires, de drones et d’avions militaires chinois autour de son territoire, et des exercices militaires de grande envergure y sont régulièrement organisés.
Le président taïwanais Lai Ching-te a dévoilé la semaine dernière un projet d’augmentation des dépenses liées à la défense de 40 milliards de dollars au cours des huit prochaines années, en soulignant le développement d’un système de défense aérienne à plusieurs niveaux.




