Les avions et navires militaires chinois ont été détectés au cours des 24 heures courant jusqu’à 6 heures du matin mardi (22H00 GMT lundi), selon le ministère taïwanais.
Ces incursions chinoises surviennent alors que Taïwan se prépare à de potentiels exercices militaires chinois après la tournée du dirigeant taïwanais dans le Pacifique, qui a suscité de vives protestations de la part de Pékin.
Son déplacement, qui l’a conduit dans deux territoires américains, Hawaï et Guam, où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques, a alimenté les spéculations quant à une éventuelle réponse de Pékin.
Les forces armées taïwanaises ont ainsi été placées en état d’alerte « élevée » lundi après l’imposition, par la Chine, de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est.
Taipei avait également annoncé lundi avoir détecté des navires militaires et des garde-côtes chinois naviguant près du détroit de Taïwan et dans l’océan Pacifique.
En réponse, les autorités taïwanaises ont annoncé engager des « manoeuvres de préparation au combat ».
Dans la foulée, Pékin a dit vouloir « défendre fermement sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale » face aux manoeuvres militaires de Taipei, décrivant Taïwan comme une partie « inaliénable » de la Chine.
La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à faire revenir dans son giron depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle n’exclut pas le recours à la force pour y parvenir.
Elle a intensifié la pression sur Taipei ces dernières années et a organisé des exercices militaires autour de l’île en mai, après l’investiture de Lai Ching-te, que Pékin considère comme un « dangereux séparatiste ».