Le bateau de pêche chinois, avec quatre personnes à bord, s’était retourné durant la poursuite le 14 février dernier, près des ces îles sous contrôle taïwanais, situées à cinq kilomètres seulement de la ville de Xiamen dans la province du Fujian (Est de la Chine) et à 200 km de l’île principale de Taïwan.
Les quatre pêcheurs étaient tombés à l’eau, deux d’entre eux avaient péri et les deux survivants avaient été interpellés mais avaient pu regagner la Chine continentale une semaine plus tard.
Taïwan a assuré que ses garde-côtes avaient suivi les procédures habituelles en poursuivant le bateau après son entrée dans « les eaux interdites ». Mais l’un des deux rescapés a assuré à un média d’Etat chinois que le bateau de pêche avait chaviré après avoir été percuté par le navire taïwanais.
Pékin a accusé Taipei de « cacher la vérité » et condamné « la brutalité de la partie taïwanaise envers les pêcheurs du continent ».
Cet incident avait encore tendu les relations déjà exécrables entre Pékin et Taïwan.
La Chine considère Taïwan comme l’une de ses provinces bien qu’elle n’exerce aucune souveraineté sur ce territoire insulaire de 23 millions d’habitants et ses îles adjacentes.
Mardi, le Conseil des affaires continentales (MAC), principal organe politique taïwanais en charge des relations avec la Chine continentale et ses deux régions administratives spéciales, a annoncé que les deux parties avaient « abouti à un consensus et ont conclu les négociations avec succès ».
« Les familles n’ont aucun commentaire supplémentaire à faire à propos des victimes » et reconnaissent que « la cause de la mort est la noyade », selon un communiqué du MAC, précisant que les corps leur avaient déjà été remis.
Depuis cet incident en février, la Chine a augmenté le nombre de ses patrouilles autour des îles sous l’autorité de Taïwan, y compris l’archipel de Kinmen.
Pékin maintient également une présence militaire quasi-quotidienne autour de Taïwan, déployant des avions de combat, des drones et des navires de guerre. Cela oblige les forces militaires taïwanaises à rester continuellement en alerte, soulignent des analystes.
Kinmen, qui compte actuellement quelque 130.000 habitants, a été le théâtre de féroces combats entre forces nationalistes et communistes en 1949, et la cible régulière de bombardements jusqu’en 1979.