La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Les États-Unis, comme d’autres pays, considèrent pour leur part que le détroit, long de 180 kilomètres entre cette île et la Chine continentale, fait partie des eaux internationales ouvertes à tous les bateaux.
Taïwan avait affirmé jeudi qu’un navire militaire britannique avait traversé la veille le détroit de Taïwan, dans le cadre de cette liberté de navigation.
La marine chinoise a répondu vendredi, accusant Londres de « faire publiquement la promotion » de cet incident.
« Des unités ont été déployées pour suivre et mettre en garde le navire tout au long de son passage et la situation a été gérée efficacement », a déclaré Liu Runke, le porte-parole du Commandement pour la zone Est de l’Armée populaire de libération (APL), dans un communiqué en ligne.
Le HMS Spey était le premier bâtiment de guerre britannique à naviguer dans ce passage depuis 2021, quand la frégate HMS Richmond l’avait fait, ce qui avait provoqué de fortes condamnations de Pékin.
Le ministère taïwanais de la Défense a quant à lui annoncé vendredi avoir détecté 50 appareils militaires chinois opérant autour de l’île.
La Chine « respecte le droit de tous les pays à naviguer dans le détroit de Taïwan conformément au droit international », a affirmé vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, tout en avertissant s’opposer « fermement à toute provocation ou atteinte portée à la souveraineté et à la sécurité de la Chine sous couvert de liberté de navigation », selon un porte-parole.
Pékin a intensifié le déploiement de chasseurs et de navires militaires autour de Taïwan ces dernières années dans le cadre de la souveraineté qu’elle revendique et que Taipei rejette.