Washington a annoncé mercredi avoir approuvé la vente de pièces de rechange pour les navires et les systèmes navals, ainsi qu’une « assistance technique logistique », le tout devant renforcer « l’interopérabilité de Taïwan avec les États-Unis et d’autres alliés ».
« La vente proposée contribuera au maintien de la flotte de navires de surface du bénéficiaire, améliorant ainsi sa capacité à faire face aux menaces actuelles et futures », a déclaré l’Agence de coopération pour la défense et la sécurité du Pentagone dans un communiqué.
Il s’agit de la quatrième vente d’armes à Taïwan sous la présidence Biden, la troisième depuis le début de l’année.
Taipei a précisé jeudi que l’accord devrait prendre effet dans un mois et aiderait les navires taïwanais à renforcer « la préparation au combat à la lumière des récentes activités fréquentes des avions et des navires de guerre chinois autour de notre mer et de notre espace aérien », a déclaré le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué.
– « Ambiguïté stratégique » –
Taipei a enregistré 969 incursions d’avions de guerre chinois dans sa zone aérienne de défense en 2021, selon les données compilées par l’AFP, et plus de 470 depuis le début de l’année.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a « fortement condamné » la vente d’armes.
« La Chine continuera à prendre des mesures résolues et fortes pour défendre sa propre souveraineté et ses intérêts de sécurité », a déclaré le porte-parole Zhao Lijian lors d’un briefing quotidien.
Taïwan, qui dispose d’un gouvernement démocratique, vit sous la menace constante d’une invasion par la Chine autoritaire, qui considère l’île comme une partie de son territoire et qui veut la reprendre un jour, par la force si nécessaire.
Washington reconnaît diplomatiquement Pékin et non Taipei, mais le Congrès américain s’est engagé à vendre des armes à Taïwan pour la défense de son territoire.
Le président américain Joe Biden est aussi sous une pression bipartisane pour approfondir les relations avec Taïwan, alors que Washington lutte pour conserver son influence dans la région Asie-Pacifique face la Chine.
En visite au Japon le mois dernier, M. Biden a semblé s’écarter de décennies de politiques américaines en assurant que son pays défendrait Taïwan militairement, si l’île était attaquée par la Chine.
La Maison blanche a toutefois insisté ensuite sur le fait que la traditionnelle « ambiguïté stratégique » américaine sur cette question n’avait pas été abandonnée.