Les intrusions de navires chinois dans les eaux malaisiennes sont quotidiennes depuis la fin de l’année dernière, Kuala Lumpur protestant à chaque fois auprès de Pékin, a déclaré à l’AFP le chef de la marine malaisienne, Abdul Aziz Jaafar.
Mais dans le cas présent, le navire des gardes-côtes chinois s’attardait dans les eaux malaisiennes, a-t-il précisé.
« Nous maintenons notre présence là-bas. Nous le suivons sans cesse. C’est un cas dans lequel ils veulent maintenir leur présence là-bas, mais en même temps nous sommes là pour leur dire que ce sont nos eaux », a souligné le chef de la marine, ajoutant qu’une « note diplomatique de protestation » serait adressée à la Chine.
Cet incident prend place près des récifs Luconia, en mer de Chine méridionale, non loin des îles Spratleys. Cet archipel de plus de 100 îles, récifs et atolls à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l’une des zones les plus disputées à cause de son importance militaire stratégique.
Les Chinois y mènent d’énormes opérations de remblaiement, transformant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses. Pékin revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, y compris sur des zones proches des côtes d’autres pays asiatiques.
Il s’agit d’une route maritime de première importance pour l’approvisionnement de la région. Cette mer est aussi susceptible de receler d’importantes réserves pétrolières et gazières.
Pékin fonde sa revendication sur des cartes remontant aux années 1940.
Les Spratleys attisent la convoitise de plusieurs autres pays – Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie et Taïwan – depuis des décennies.