Ces bateaux ont été rejoints par un navire privé taïwanais, qui a été repéré à 44 km de l’île Uotsuri, la plus importante du petit archipel en mer de Chine orientale, a-t-on indiqué de même source.
« Nous lui avons indiqué par haut-parleur et avec des messages par radio qu’il ne devait pas entrer dans nos eaux territoriales », a précisé à l’AFP un porte-parole des gardes-côtes d’Okinawa.
« Il nous a été répondu que ces îles faisaient partie de leur territoire et que nous ne devions pas nous trouver sur le chemin », a ajouté le porte-parole.
Comme la Chine, Taïwan revendique également ces îles, comme le proclamaient d’ailleurs les banderoles en chinois tendues sur le navire: « protégeons Diaoyu » et « rendez Diaoyu ».
Trois des îles ont été achetées par le gouvernement japonais il y a environ deux semaines à leur propriétaire privé, une famille japonaise, ce qui a mis le feu aux poudres côté chinois.
Dès l’annonce de l’achat, Pékin a immédiatement envoyé un premier groupe de six navires, identiques à ceux qui sont sur zone depuis mardi.
Parallèlement démarrait un peu partout en Chine une série de manifestations antijaponaises, parfois violentes au point que le week-end dernier Tokyo a demandé à Pékin d’assurer la sécurité de ses ressortissants.
Depuis plusieurs semaines, Pékin et Tokyo se livrent à des démonstrations intransigeantes autour du petit archipel, situé à environ 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, et à 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).
La tension palpable entre les deux pays suscite une inquiétude croissante, notamment de la part des Etats-unis, principal allié du Japon.
De passage dimanche dernier à Tokyo, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a estimé que les conflits territoriaux actuels en Asie, notamment entre la Chine et plusieurs pays de la région, pourraient déclencher une guerre si les gouvernements concernés continuent « leurs provocations ».
« Je suis préoccupé lorsque je vois des pays engagés dans des provocations diverses et que cela pourrait déboucher sur des violences et au bout du compte sur un conflit », avait-il déclaré en réponse à une question sur le conflit territorial actuel entre Pékin et Tokyo.
Mercredi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est pour sa part déclaré « de plus en plus inquiet des tensions croissantes » entre Chine et Japon.
Vendredi à la Bourse de Tokyo, l’action Japan Airlines (JAL) perdait 4,29% après l’annonce que 6.000 voyages allers-retours entre le Japon et la Chine avaient été annulés ces derniers temps en raison des tensions.