« Aujourd’hui 2.500 tonnes de rouleaux de tôle laminée sont sorties du port de Marioupol, le bateau s’est dirigé vers Rostov », écrit le chef des séparatistes prorusses de Donetsk sur sa messagerie Telegram.
« Ce noeud de transport est très important pour le Donbass », souligne Denis Pouchiline. « C’est un port très important sur la mer d’Azov et le seul où l’on peut transborder tous types de marchandises y compris en hiver », explique-t-il.
Le dirigeant a par ailleurs indiqué qu’une partie des navires du port de Marioupol passerait dans la flotte commerciale de la république autoproclamée du Donetsk (DNR). « Une partie des bateaux passera sous juridiction de la DNR », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, précisant que ces navires seraient « rebaptisés ».
Situé sur la mer d’Azov, qui donne sur la mer Noire, le port de Marioupol était avant l’offensive en Ukraine du Kremlin, lancée le 24 février, le deuxième port civil le plus important d’Ukraine après celui d’Odessa.
Il permettait notamment d’exporter en masse la gigantesque production ukrainienne de céréales, désormais bloquée dans le pays à cause du conflit, ce qui fait craindre une crise alimentaire mondiale.
Le Kremlin avait annoncé la conquête de Marioupol le 21 avril, après des combats qui ont laissé la ville largement détruite.
Mais les derniers défenseurs ukrainiens sur place, retranchés dans l’immense aciérie Azovstal, ne se sont rendus qu’environ un mois plus tard, après quasiment trois mois de combats.
Le 24 mai, l’armée russe a annoncé avoir déminé 1,5 million de mètres carrés de l’aire maritime du port, ainsi que 18 quais et 32 navires, permettant ainsi la reprise des activités portuaires.
Mais Moscou a à plusieurs reprises insisté sur la levée des sanctions occidentales à son encontre comme pré-requis pour permettre la reprise des exportations de céréales.