Oscar Ramiro Ortega-Hernandez, 22 ans, avait fait la route de l’Idaho (nord-ouest) où il vivait jusqu’à Washington et avait tiré au moins huit balles en direction de la Maison Blanche, en l’absence de Barack Obama et de sa famille.
Le jeune homme, qui avait été reconnu pénalement responsable et été inculpé en janvier 2012 de tentative d’assassinat du président américain, a plaidé coupable d’atteinte à un édifice des Etats-Unis, coups de feu et « a admis que l’attaque était un acte de terrorisme », a annoncé le bureau du procureur dans un communiqué.
Il encourt une peine minimale de 10 ans de prison et entre 24 et 27 ans d’incarcération en vertu du chef d’accusation de terrorisme. Les autres chefs d’inculpation seront en revanche abandonnés, selon le communiqué.
Sa peine sera fixée lors d’une audience le 10 janvier, devant le tribunal fédéral de Washington.
« Tirer avec un fusil d’assaut sur la Maison Blanche pour une raison politique constitue un acte terroriste, purement et simplement », a déclaré le procureur Ronald Machen, faisant référence à la fusillade qui a fait 13 morts, lundi matin, dans un bâtiment de la Marine à Washington.
« Comme nous l’avons vu cette semaine, les tireurs qui viennent dans la capitale américaine déterminés à faire acte de violence peuvent infliger des dommages terribles », a-t-il ajouté.
« Le plaider coupable d’aujourd’hui démontre que ceux qui viennent à Washington, en prévoyant de faire usage de violences pour faire passer un message, doivent s’attendre à passer des années derrière les barreaux ». Le tireur du bâtiment de la US Navy a lui été abattu par la police lundi dans la fusillade.
Interpellé le 16 novembre 2011 près d’Indiana en Pennsylvanie (est), à 300 km de la capitale, cinq jours après les faits, Ortega-Hernandez, qui se présentait comme « le Jésus des temps modernes » ou « le chevalier de Dieu », considérait le président Obama comme « le diable » ou « l’antéchrist ».
Une balle, tirée le 11 novembre 2011, avait été retrouvée plusieurs jours plus tard encastrée dans une vitre blindée du second étage de la Maison Blanche, où réside la famille présidentielle. Mais le président Barack Obama, son épouse et leurs deux filles étaient absents au moment des tirs et personne n’a été blessé.