Du 1er mars au 26 octobre, huit groupes de 25 jeunes se succèderont chaque mois à bord du « Bel-espoir », goélette construite en 1944 et récemment restaurée, pour un périple d’une trentaine d’escales autour de la Méditerranée, explique Alexis Leproux, vicaire épiscopal pour les relations méditerranées, jeudi lors d’un point presse.
Parti de Barcelone (Espagne), le navire se rendra notamment à Palerme (Italie), Bizerte (Tunisie), Tétouan (Maroc), Jounié (Liban), Nicosie, puis en Grèce, Turquie, Albanie, avant plusieurs étapes en Italie et une arrivée à Marseille. Chacune des huit sessions sera centrée sur une thématique (éducation, femmes, religions, environnement, migrations…) avec également un colloque et un festival à terre.
Les jeunes âgés de 19 à 35 ans, originaires des « cinq rives de la Méditerranée » (Afrique du Nord, Proche-Orient, Mer Noire et Mer Egée, Balkans, Europe), écriront « à chaque étape un livre blanc qu’on remettra au pape François et aux autorités locales », souligne Alexis Leproux.
« Il ne faut pas que sur la Méditerranée il n’y ait que des bateaux de commerce, de guerre ou de migrants, mais qu’elle soit aussi un lieu investi par la jeunesse », ajoute-t-il, en détaillant ce périple organisé pour l’édition 2025 des « Rencontres méditerranéennes », un événement lancé en 2020 par l’épiscopat italien pour réunir des jeunes et des évêques du pourtour méditerranéen.
Lors de l’édition 2023 à Marseille, le pape François avait plaidé pour incarner « une mer de bien » et « un phare de paix ». Ce qui laisse espérer aux organisateurs, qui restent toutefois prudents, que le souverain pontife puisse saluer cette initiative « en accueillant la dernière session ou en descendant pour une étape ou deux ».
Le Bel-Espoir appartenait à Michel Jaouen, prêtre breton décédé en 2016 après avoir consacré sa vie à réinsérer, via la navigation, des jeunes en errance. L’association AJD qu’il avait créée est co-organisatrice de l’expédition, aux côtés de l’association Mar Yam (qui propose les Rencontres méditerranéennes) et de l’association diocésaine de Marseille.
L’initiative, d’un coût de 500.000 euros, est financée pour le moment à 60%, grâce à des donateurs, des entreprises, tandis que le ministère français des Affaires étrangères « apporte un soutien financier et logistique » notamment sur les visas, explique Alexis Leproux.