« Deux remorqueurs ont quitté le port du Pirée et se trouvent désormais à proximité du pétrolier Sounion », a précisé cette même source.
Touché par des missiles le mois dernier, le Sounion, un navire battant pavillon grec, faisait peser le risque d’une marée noire quatre fois plus importante que celle provoquée par l’Exxon Valdez en 1989 au large de l’Alaska.
Les deux navires grecs partis du Pirée sont accompagnés de la frégate grecque Psara et d’un navire de guerre français.
« Le difficile remorquage devrait commencer sous peu dans la plus grande discrétion », selon les garde-côtes grecs.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ciblent depuis des mois les navires qu’ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le Sounion, qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août. Ses 25 membres d’équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission européenne Aspides, déployée dans la zone.
Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies.
Depuis novembre, les attaques des Houthis ont provoqué la mort d’au mois quatre membres d’équipages, et le naufrage de deux navires, dont le Rubymar, un vraquier qui a sombré en mars avec des milliers de tonnes d’engrais à son bord.