« Elle n’a pas réussi à le sauver », a déclaré Mme Sheinbaum, questionnée lors de sa conférence de presse matinale habituelle.
La Marine mexicaine avait indiqué avoir entrepris, à la demande des Etats-Unis, une opération de sauvetage d’un survivant à plus de 400 milles marins (740 km) au sud-ouest du port mexicain d’Acapulco, après des frappes américaines contre quatre embarcations de narcotrafiquants présumés dans le Pacifique.
La présidente mexicaine a également annoncé que son gouvernement avait réclamé auprès des États-Unis de connaître les nationalités des personnes décédées lors de ces attaques, les premières au large des côtes mexicaines.
Elle a également dit que son administration avait réclamé auprès de l’ambassadeur américain au Mexique, Ronald Johnson, une « amélioration » des protocoles de sécurité bilatéraux lorsqu’une embarcation suspectée d’être chargée de drogue est détectée dans les eaux internationales.
« Parce que nous ne voulons pas qu’il y ait une violation de notre souveraineté ni ce type d’opérations dans la zone économique » exclusive, la bande maritime allant jusqu’à 200 milles où chaque pays a le droit d’explorer et d’exploiter des ressources naturelles, a précisé Mme Sheinbaum.
Et « parce qu’il pourrait y avoir un Mexicain, qu’il soit criminel ou non, sur l’une de ces embarcations », a-t-elle insisté.
Selon elle, ce protocole doit permettre que les autorités américaines et mexicaines s’accordent et « arrêtent les présumés criminels ».
Les Etats-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes, mais également dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants qualifiés de « terroristes ».
Selon un décompte de l’AFP à partir des informations de autorités américaines, quatorze embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants ont été détruites, tuant au moins 58 personnes.
La légalité de ces frappes aériennes est largement mise en doute par les experts.
La présidente Sheinbaum avait déjà exprimé mardi le désaccord de son gouvernement avec ces attaques, demandé « que tous les traités internationaux soient respectés » et que ces questions soient discutées de manière bilatérale avec les Etats-Unis.




