« Nous estimons que les observations portaient sur un ou deux petits et qu’il y avait 76% de probabilité que le nombre total d’animaux observés, y compris les petits, soit compris entre dix et treize individus », indique l’organisation à l’origine de l’expédition.
Le mammifère, surnommé « vaquitamarina » (« petite vache marine ») au Mexique, est considéré comme une espèce en voie d’extinction depuis 1996.
Victime collatérale des filets des pêcheurs de totoaba, grand poisson argenté endémique du golfe de Californie, une espèce menacée dont la « vessie-nageoire » se vend jusqu’à 8.000 dollars le kilo en Chine en raison de ses supposées vertus médicinales, la population de vaquitamarina s’est drastiquement réduite ces dernières années.
L’expédition scientifique s’est déroulée entre le 10 et le 26 mai dans une zone du golfe de Californie où vit le marsouin et où la pêche est désormais interdite. La marine mexicaine a placé des blocs de béton avec des tiges pour dissuader les pêcheurs de lancer leurs filets.
En 2019, l’UNESCO a ajouté le golfe de Californie à sa liste du patrimoine mondial en péril en raison du risque d’extinction de l’espèce.
La communauté internationale fait régulièrement pression sur le gouvernement mexicain pour qu’il renforce la protection de l’espèce et empêche son extinction.
Selon le rapport de Sea Shephred, l’estimation d’une dizaine de marsouins du Pacifique « est considérée comme le nombre minimum de vaquita restant dans la population actuelle ».
« Cette estimation est approximativement la même que celle d’octobre 2021. Tous les individus observés en 2023 avaient l’air en bonne santé », selon le rapport.