« Sa vocation est simple: appuyer l’action du gouvernement pour parvenir, avec l’ensemble des partenaires, à un accord consensuel sur l’avenir du territoire », a annoncé le ministère des Outre-mer dans un communiqué.
Composée du préfet du Doubs Rémi Bastille, de l’ancien haut-commissaire Thierry Lataste et de l’ancien conseiller outre-mer de Nicolas Sarkozy Benoît Lombrière, tous familiers du dossier calédonien, la mission se rendra à Nouméa à partir du 1er décembre.
Elle travaillera à « identifier les éclaircissements et compléments éventuels souhaités par les forces politiques » et proposera « les ajustements nécessaires à l’accord de Bougival », dit le communiqué.
« L’objectif est de lever les ambiguïtés, de consolider le texte et de favoriser l’adhésion la plus large possible », est-il ajouté. La mission contribuera également à l’élaboration d’un document « pédagogique et complet » présentant les dispositions essentielles de l’accord.
Ce document doit permettre aux électeurs appelés à voter lors de la « consultation citoyenne anticipée » sur l’accord de Bougival, envisagée en mars 2026, « de se prononcer en pleine connaissance de cause ».
Selon le ministère, le projet de loi organisant cette consultation doit être présenté en Conseil des ministres le 17 décembre, pour une adoption espérée début 2026. Le gouvernement « tiendra compte » des « éléments issus des échanges avec la mission d’écoute », est-il précisé.
Signé en juillet entre l’État, les indépendantistes et les non-indépendantistes, l’accord de Bougival prévoit notamment la création d’un « Etat de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française et une nationalité calédonienne.
Il a depuis été rejeté par les indépendantistes du FLNKS, qui estime qu’il ne propose pas un réel accès vers la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie.
L’ensemble des autres forces politiques locales soutient toujours ce compromis, y compris l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), qui conditionne toutefois son soutien à des amendements alors que des critiques émergent sur la méthode du gouvernement et l’absence de discussions en la matière.
Le groupe UNI a boycotté jeudi une réunion de commission du Congrès calédonien devant débattre de la consultation anticipée, et les non-indépendantistes de Calédonie Ensemble se sont interrogés sur « l’opportunité d’une consultation anticipée », vendredi dans un communiqué.




