« L’assassinat du Préfet Erignac a été une tragédie, une tragédie pour la Corse, une tragédie pour la République, une tragédie pour tous les Français », a-t-elle déclaré aux médias, après avoir déposé une gerbe en souvenir de Claude Erignac et respecté une minute de silence.
Concernant un éventuel rapprochement en Corse des condamnés pour cet assassinat, Mme Pécresse a constaté qu' »aujourd’hui, il y a effectivement cette demande »: « Dans les mois qui viennent, il y aura des décisions de justice, moi, présidente de la République, je respecterai l’indépendance de la justice dans ce dossier », a-t-elle insisté.
« Il n’y aura aucune instruction individuelle donnée par le président de la République aux juges, c’est contraire à mon éthique et je respecterai les décisions qui seront rendues », a insisté la candidate des Républicains.
Pour l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, à Ajaccio, Pierre Alessandri, 63 ans, et Alain Ferrandi, 62 ans, arrêtés en 1999, ont été condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité, comme Yvan Colonna, 61 ans. Les deux premiers sont détenus à la maison centrale de Poissy (Yvelines) tandis qu’Yvan Colonna est incarcéré à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône).
Des députés de différentes couleurs politiques, dont Jean-Jacques Ferrara (LR), qui accompagnait Mme Pécresse jeudi en Corse, se sont entretenus les 20 et 21 janvier avec les trois détenus à Poissy et Arles.
Une quinzaine de parlementaires de différentes couleurs politiques avaient auparavant signé en décembre une tribune dans le quotidien Le Monde appelant au rapprochement de ces trois hommes dans une prison corse.
Mme Pécresse était arrivée dès mercredi en Corse, d’où elle avait rejoint le porte-avions Charles-De-Gaulle, qui navigue en Méditerranée, sur lequel elle a passé la nuit.
Après son hommage au préfet Erignac, la candidate devait déjeuner avec des élus et des acteurs économiques dans un restaurant d’Ajaccio, avant de rencontrer à 14h00 le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni.
Elle devrait ensuite se rendre à l’hôpital d’Ajaccio pour échanger avec des personnels hospitaliers, puis prendre la route pour le village de montagne de Ghisoni, siège d’une des rares stations de ski de l’île et hôte de 200 âmes à l’année, où elle s’entretiendra avec des habitants et des élus.