Venezuela: l’armée nie toute incursion dans les eaux du Guyana

Caracas, 2 mars 2025 (AFP) – L’armée vénézuélienne a nié ce dimanche l’entrée samedi d’un navire militaire dans les eaux du Guyana, petit État du Nord de l’Amérique du sud, affirmant que son bateau effectuait un simple tour de garde dans les « eaux maritimes de la façade atlantique vénézuélienne ».

Dans un communiqué sur Instagram, l’armée vénézuélienne a rejeté « catégoriquement » les affirmations, samedi, du président du Guyana Irfaan Ali « concernant le passage du patrouilleur océanique AB GUAIQUERÍ (PO-11), dans des eaux dont la délimitation est en cours, dans le cadre de la controverse sur le territoire de l’Essequibo au Guyana », région disputée par les deux pays sud-américains.

« La marine bolivarienne a pu constater, grâce à des images satellites, la présence de 28 navires de forage et de pétroliers étrangers dans la zone en litige », a souligné l’autorité militaire du Venezuela.

Ce dernier accuse le Guyana de violer en « flagrant délit le droit international » en menant des « activités d’exploitation et de commercialisation des hydrocarbures » dans une zone dont la délimitation est encore en suspens.

Cette déclaration intervient au lendemain de la dénonciation par M. Ali, selon lequel un navire de la marine vénézuélienne était entré samedi dans les eaux de cette zone.

Samedi, les Etats-Unis, allié majeur de Georgetown, ont dénoncé une incursion « inacceptable », la qualifiant de « violation claire du territoire maritime internationalement reconnu du Guyana ».

« Toute nouvelle provocation aura des conséquences pour le régime de (Nicolas) Maduro », a averti Washington dans un message publié sur X par son Bureau des affaires de l’hémisphère occidental.

L’Essequibo est une région de 160.000 km2 que le Guyana administre mais que le Venezuela revendique.

Ce différend ancien a été avivé depuis qu’en 2015 ExxonMobil a découvert des gisements qui confèrent au Guyana, pays de 800.000 habitants, les réserves de pétrole brut per capita parmi les plus élevées au monde.

Et quand en avril 2024 Georgetown a attribué un nouveau contrat au groupe américain, Caracas a qualifié d' »illégale » la licence d’exploitation de bloc appelé Stabroek.

Le président guyanien dément cette accusation et affirme que les navires de production, de stockage et de déchargement d’ExxonMobil dans le bloc Stabroek « opèrent légalement dans la zone économique exclusive du Guyana ».

A l’inverse, le gouvernement de Nicolás Maduro considère comme « inadmissible » que « le Guyana dispose d’un territoire sur lequel il existe un litige » et qu’il accorde des concessions d’exploitation énergétique.

mbj/llu/zub/dsa

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