« Nous allons activer toute la force militaire de défense intégrale, populaire, policière », a annoncé M. Maduro dans un message audio sur le réseau social Telegram.
Cette mobilisation vise à « gagner la paix » en défendant « les montagnes, les côtes, les écoles, les hôpitaux, les usines, les marchés » du pays, a déclaré le chef de l’Etat.
La télévision publique vénézuélienne a montré des immages de véhicules blindés déployés depuis l’aube dans le quartier de Petare à Caracas, l’un des plus grands du pays.
Les manoeuvres concernent, outre Caracas, l’Etat voisin de Miranda, peuplés au total d’environ 7 millions d’habitants.
Washington accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro et son gouvernement d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis et a déployé début septembre huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
Caracas dément vigoureusement et, en réponse au déploiement américain considéré comme une « menace militaire », a lancé des exercices militaires et la mobilisation de réservistes. Pour le président Nicolas Maduro, Washington utilise le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.
Au moins cinq embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants ont été détruites par la marine américaine depuis le 2 septembre, pour un bilan humain d’au moins 27 personnes tuées.
Le déploiement naval américain « a pour seul objectif de voler les immenses ressources naturelles du Venezuela », a dénoncé le ministre vénézuélien de l’intérieur Diosdado Cabello.