Une centaine de personnes, dont le maire PS de la ville, David Samzun, se sont réunies en début d’après-midi au jardin des plantes devant le monument blanc érigé à la mémoire des victimes, orné des noms des disparus.
« Nous avons tous un parent, un ami, un voisin qui a subi les conséquences de ce terrible accident », a déclaré Daniel Bartolomé, président de l’association des victimes de la passerelle du Queen Mary 2 (AVPQM2), qui organise chaque année une cérémonie à l’heure de l’accident.
Le président de l’association, qui a perdu ce jour-là son épouse et son beau-père, a ensuite fait observer une minute de silence.
Le 15 novembre 2003, le navire Queen Mary 2 était en cours d’armement aux Chantiers de l’Atlantique, quand la passerelle qui le reliait au quai s’était subitement effondrée.
« Je ressens toujours une immense colère, que je n’arrive pas à faire passer. Je n’oublie rien. J’avais une mère en or », a déclaré à l’AFP Sylvie Fischi, 51 ans, la fille de Daniel Bartolomé.
Un peu plus tôt dans la journée, un autre hommage avait été rendu comme chaque année par les Chantiers de l’Atlantique en présence de proches des victimes et de personnels du chantier naval, près du lieu de l’accident.
Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l’Atlantique, a déposé une gerbe de fleurs au pied d’une stèle à la mémoire des victimes.
Les Chantiers de l’Atlantique et son sous-traitant Endel, constructeur de la passerelle, avaient été condamnés à 225.000 euros d’amende chacun à leur procès en appel en 2009.
Quatre salariés avaient été condamnés en appel à des peines de prison avec sursis. Deux d’entre eux, employés par les Chantiers de l’Atlantique, s’étaient pourvus en cassation et avaient finalement été relaxés.